L'affaire des juniors français au Japon
"L'info couvait sous la cendre depuis quelques jours, et c'est finalement RMC qui a dévoilé l'affaire au grand public : les juniors masculins français en stage au Japon ont vu leur séjour s'arrêter brusquement. Les treize garçons sur place ont été pris en flagrant délit de vol dans un magasin de sport à Tokyo. Arrêtés par la police, ils sont finalement de retour en France. La rumeur bruisse dans tous les sens. Dans sa version la plus dramatique les jeune gens ont été jugés et expulsés du Japon, pays dans lequel ils auront donc bien du mal à retourner et la Fédération japonaise furieuse ne veut plus entendre parler des Français, y compris au prochain Grand Chelem de Tokyo. Contactée par nos confrères, la Fédération minimise. D'abord par un communiqué si sibyllin qu'il en est troublant : "La Fédération Française de Judo a pris la décision d'écourter le stage de l'Équipe de France Juniors qui se déroulait au Japon et ce à la suite d'un incident qui a été réglé sur place avec l'aide de la Fédération Japonaise de Judo qui entretient d'excellentes relations avec la FFJDA". À RMC, le DTN Senaud répond que "aucune plainte n’a été déposée, tout a été remboursé. On a immédiatement voulu clore cette affaire en les faisant rentrer pour marquer le coup". Du retour à Paris en tout cas l'affaire n'a pas été sous-estimé et les fautifs ont été dûment interrogés par des membres de la fédération et passeront en conseil de discipline.
Quelle que soit l'ampleur que prenne cette affaire - et souhaitons qu'elle soit modeste et que ces jeunes athlètes ni notre réputation n'aient pas à payer trop cher le prix de leur bêtise - elle doit être surtout l'occasion d'une réflexion de fond. Le silence des responsables fédéraux et des responsables de club concernés, compréhensible et fait surtout pour protéger les jeunes incriminés, n'est pas forcément la meilleure attitude dans cette affaire car ce n'est malheureusement pas la première fois que le judo français est confronté à la question et il serait bon qu'il prenne globalement conscience du problème. On peut rappeler pour mémoire la "main dans le sac" de deux internationaux français il y a quelques années, mais au-delà de ces cas spectaculaires, en "off" d'anciens athlètes concernés par ce genre de stage expliquent comment le vol au Japon est une tentation pour toutes les générations de nos jeunes ressortissants. La raison est à chercher du côté de des différences sociaux-culturelles, le Japon étant un pays où les codes de comportement sont extrêmement stricts et le vol dans un magasin une activité quasiment impensable. Pas de vigile, pas de sécurité, une confiance complète faite au client. Dès lors, certains en profitent et, la dynamique de groupe aidant, les autres en viennent à se demander pourquoi ils continuent à payer le prix affiché alors que cela semble si facile de ne pas le faire.
C'est donc à la fédération de prendre à bras le corps le problème, non seulement en expliquant clairement à ces jeunes gens à quel point il est immoral de profiter de cette confiance pour faire des choses qu'on ne ferait pas en France et à quel point il est irresponsable de mettre à mal l'image de tout un pays (sans même parler de l'image du judo français aux yeux du grand public) quand on a l'honneur d'en être le représentant... mais aussi en comprenant le fond du problème et en faisant en sorte que cela ne se reproduise jamais. La première des choses étant peut-être de ne pas envoyer une équipe de jeunes avec un seul entraîneur sur place. Si, comme on l'entend parfois, c'est un "phénomène de génération", l'explication ne peut pas suffire. Le judo peut difficilement assumer sans réagir (ou juste en espérant que personne n'en parle) d'être mis au même plan, dans le même grand sac du mépris, que les footballeurs ou récemment les handballeurs. Ce serait injuste et insupportable. Quant au Japon, il ne sera pas non plus un partenaire toujours aussi conciliant. Si effectivement, il est peu probable que le judo japonais se passe durablement du judo français, la montée en puissance de nos échanges depuis les années 70 - et en particulier des nombreux déplacements français au Japon - laisse des traces qui commencent à fatiguer la rigueur et le sens de l'étiquette à la japonaise. Interrogé, un judoka japonais proche de la fédération japonaise nous explique que cette histoire viendra s'ajouter à celles du même genre qu'il a déjà entendu. Par exemple à Tenri, le célèbre centre d'hébergement de la Tenrikyo s'est plaint de mauvais comportements d'une équipe française et à l'université de Kobe, on est désormais réticent à laisser venir des clubs français depuis que cela s'est terminé avec la police avec un précédent. Si la France veut continuer à aller profiter du Japon et de son judo, il serait bon qu'elle ne prenne pas trop souvent sa politesse proverbiale pour une autorisation à se "lâcher" comme en terrain conquis.
Que cette histoire navrante soit au moins l'occasion de le rappeler."
http://www.rmcsport.fr/editorial/320312/bleus-les-juniors-francais-pris-pour-vol-au-japon/Après que l'affaire de l'équipe de France juniors expulsée du Japon ait éclaté au grand jour, suscitant de nombreuses réactions, il va falloir prendre le temps de la réflexion pour trouver une sanction juste et adaptée.
Avec son code moral, ses valeurs, sa tradition, le judo se croyait à l'abri des turpitudes qui ont agité le handball et le football au cours des dernières semaines. Pourtant les faits sont là, treize juniors de l'équipe de France en stage au Japon ont été renvoyés manu-militari - ou rapatriés si l'on s'en tient à la version de la FFJDA -, suite à des vols commis dans des magasins japonais.
Si certains s'indignent, notamment sur les réseaux sociaux, et demandent des sanctions lourdes à l'encontre des treize judokas concernés, il faudra sans doute commencer par établir les degrés de responsabilité. Tous n'ont pas volé les mêmes choses, ni les mêmes quantités. Certains en ont été les moteurs, d'autres de simples suiveurs happés par un phénomène de groupe qu'il faudra tâcher de comprendre et d'analyser pour qu'il ne se reproduise plus. Il se dit même que certains n'ont rien volé, mais qu'ils n'ont pas voulu se désolidariser de leurs camarades.
Ensuite il y a des questions à se poser. Doit-on envoyer treize adolescents avec un seul encadrant, sachant que la mission première de celui-ci n'est pas de fliquer, ni même d'éduquer ses troupes, mais tout simplement de contribuer à leur progression sportive.
Sachant qu'au Japon les magasins ne sont pas surveillés, et que ce type d'exactions a déjà eu lieu dans le passé, n'aurait-il pas fallu prévenir ces jeunes avant le départ des tentations qu'il pouvait y avoir et des risques qu'ils encourraient en cas de faute. Il y a fort à parier qu'au moment où ils se remplissaient les poches, aucun d'entre eux n'a pensé au fait qu'il mettait en jeu sa carrière sportive, ainsi que l'image du judo français.
Alors qui faut-il punir ? Pour qui le goudron et les plumes ? Pour ces treize jeunes qui selon les échos que nous avons ne sont pas des voyous ? Pour Christophe Gagliano qui aurait dû se comporter en vigile ? Pour la fédération qui n'a pas su anticiper un problème qui nous pendait au nez depuis plusieurs années, puisque les vols commis au Japon par des membres de l'équipe de France ne sont pas nouveaux ? Pour les parents ? Les professeurs ? Dans cette histoire nous sommes tous un peu responsables et il faut malheureusement constater que les valeurs que nous essayons de transmettre, le message que nous souhaitons faire passer aux jeunes, ne résiste pas à la première tentation venue.
En attendant que les sanctions officielles ne soient prises, il a été suggéré aux clubs de ne pas aligner les athlètes concernés lors des championnats de France. A priori leurs clubs respectifs devraient jouer le jeu, même si pour eux aussi la pilule est dure à avaler, puisqu'ils se privent de représentants sur la compétition nationale la plus importante de la saison, pour des faits survenus dans le cadre de l'équipe de France. On peut d'ailleurs se demander si la réciprocité fonctionnerait. L'équipe de France se passerait-elle d'un athlète parce qu'il a commis une faute lors d'un stage avec son club ?
Dans quelques jours une commission de discipline se réunira pour décider de la conduite à tenir et des sanctions à infliger. Nous espérons que le but premier de la sanction ne sera pas de calmer le président de la fédération japonaise qui menace d'interdire la participation des Français au Grand Chelem de Tokyo, mais bien de faire prendre conscience à ces jeunes de la portée de leurs actes, tout en en leur permettant de se racheter.
Certains ne seront sans doute pas d'accord avec ce point de vue. Je peux comprendre leur ressenti et leur profond sentiment d'indignation, car l'outrage fait par cet incident à notre sport est réel. Néanmoins si l'on veut défendre la valeur du judo comme école de vie, la sanction qui sera prise devra bien sûr être exemplaire, mais surtout éducative.
http://www.alljudo.net/actualite-judo-1854-le-goudron-et-les-plumes----pour-qui.html "Les choses sont graves sur ce qui circulent: si il y'a avait des mineurs cela demande une situation très suivi et encadré par l'organisme qui encadre, les mineurs avec les autorisations d'usages avec les directions jeunesse et sport. à ma connaissance il me semble qu'il faut être plusieurs surtout avec des nuitées car l'encadrement dans un cadre professionnel et séjour sportif son légalisé d'une certaine manière on n'a pas le droit d'être 24 heures sur 24 disponible pour encadrer! Pour avoir été confronté à cette problématique plusieurs fois on ne peut pas faire n'importe quoi il y des démarches et des comptes à rendre. La FFJDA semble avoir pris beaucoup de risque et bien plus que les vols signalé et qui on obligé la délégation de retourner à la maison d'urgence suite aux méfaits! Il suffit juste aux familles de signaler ce vice de forme et demander des comptes sur la façon dont on été encadré les mineurs et les choses se retourneront contre les adultes responsables et l'organisation qui a été plus que moyenne dans ce cas de figure!!!! cela n'excuse pas le comportement de ces jeunes mais justement cela demande de la vigilance et un encadrement adéquat pour cette catégorie d'âge! et là...."
" Je viens de prendre connaissances de l attitude de nos juniors français aux japon, vérifiant les failles quand ils ont mis la 1ere fois les pieds sur un tatamis qu'elle image l enseignant leur a t il donné?, avant d'arrivé sur les tatamis ils avaient une référence parentale qu'elle etait cette image,? Quand ils sont arrivé sur un plan fédéral, qu'ellle image leur a donné la fédération,? Le psychiatre, le psychologue, le psychanalyste, parle que le vol est lié a une angoisse, et que ce vol libere l angoisse, maintenant on peut faire une analyse, positive ou négative, sur le parent, l'enseignant, sur la fédération, mais avant de faire porté l acte ^par les jeunes ou était le cadre et l encadrent, que faisait le cadre, que faisaait l encadrent au moment du vol, je n ose exprimé mes analyse je me permet de vous rappeler que si on est junior on est mineur. 1Qui est responsable de se disfonctionnement? 1 le cadre pour les mineur, en 2 les majeurs qui doit être sanctionné? en 1 le cadrepour les mineurs , en 2 les majeurs. qui doit être puni? je rappelle que la punission n'est pas une sanction et qu'il ne faut pas confondre les 2. Eduquer c'est contraindre est ce que la federation a été a la hauteur des contraintes pour éduquer. Didier Poivret, Ceinture 5eme dan ayant reçu une éducation dans l esprit du judo et non par le résultat"