"Nous allons donc rompre nos relations avec la FFDJA et basculer vers la FSGT, à la rentrée prochaine"

Foix. Kuma No Dojo le grand schisme



À la suite de l'assemblée générale du 22 avril dernier, l'association a décidé de ne plus licencier ses adhérents à la Fédération française de judo et des disciplines associées.

À situation de crise, assemblée générale extraordinaire. L'association Kuma No Dojo (kendo, chanbara et iaido) a rassemblé son bureau et ses licenciés le 22 avril. À l'ordre du jour : la demande aux adhérents de voter la rupture contractuelle avec la Fédération française de judo et disciplines associées (FFJDA) pour la saison 2011-2012. « Avec treize voix pour et une contre, la décision a été entérinée, se félicite Bruno Jimenez, professeur de Kuma No Dojo. Nous allons donc rompre nos relations avec la FFDJA et basculer vers la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT) à la rentrée prochaine. » Et l'entraîneur de poursuivre : « Cette fédération est la plus vieille association de multisport. Elle correspond à notre démarche, qui n'est pas élitiste et compétitrice ». Cependant, que les licenciés ne souhaitant pas se séparer de la FFJDA se rassurent. « Lors de l'AG, nous avons exposé nos raisons et nos motivations. Mais si un jeune souhaite rester affilié à la FFJDA et participer aux compétitions organisées par cette dernière, pas de souci, il sera le bienvenu dans nos cours. J'ai d'autre part communiqué à certains une liste de clubs de kendo installés dans la région. » Le but de ce schisme n'est en aucun cas de perturber les jeunes ni de créer la polémique. « En Ariège, il y a de la place pour tout le monde, poursuit Bruno Jimenez, il est inutile de créer un clivage entre les clubs. C'est pourquoi nous avons renoncé à récupérer une partie des subventions de la mairie pour plutôt s'attaquer à la source du problème, la FFDJA, qui n'a pas créé de certificat de qualification professionnelle pour le kendo, comme elle aurait dû le faire au vu de la loi d'orientation des sports de décembre 2008. C'est à cause de cela qu'aujourd'hui je suis dans une aporie et que les cours que je dispensais au primaire et au collège de Tarascon m'ont été retirés. » Et pour faire remonter cette situation dans des plus hautes instances, l'association a d'ailleurs saisi le médiateur de la République en Ariège, Dominique Latrille. Si à l'échelle ariégeoise les « problèmes » de Kumo No Dojo semblent être réglés, le combat de Bruno Jimenez contre la FFJDA, lui, continue.


http://www.ladepeche.fr/article/2011/05/05/1074623-Foix-Kuma-No-Dojo-le-grand-schisme.html