Dommage que les "professeurs" aient toujours œuvré avec la fédération pour faire du Judo "un sport comme les autres". L'évolution politique et économique est maintenant inéluctable, solidaire du sport spectacle international. Les professeurs resteront "inféodés" à la fédération grâce à un CQP fabriqué maison par des "sportifs amateurs" pour maintenir leur bas niveau d'instruction et de rémunération.
Un CQP est, en théorie, un diplôme "professionnel". C'est-à-dire que ce sont les professionnels du Judo, et leurs experts indépendants, qui devraient mettre en place la professionnalisation de leur branche par l'élévation de leur métier en une profession reconnue, le développement de leur filière de formation et les contenus des cahiers des charges. Malheureusement, la branche professionnelle du Judo est bien celle des "sports de combat" qui ne peut proposer que le métier de "formateur d'athlètes professionnels" ou de "vigile de supermarchés" sous le nom flatteur mais affabulateur "d'arts martiaux". (Le référentiel est fabriqué par les "experts" bénévoles de la fédé et de l'État !)
Pourquoi les "professeurs" de Judo ne se sont jamais rassemblés pour développer leur métier en une "profession de l'enseignement du Judo" indépendant et créer leur propre diplôme ou CQP ?
Parce que le Judo qu'ils ont appris et qu'ils enseignent n'a jamais développé leurs capacités intellectuelles et morales, ni leurs compétences dans aucun domaine professionnel que ce soit, sauf celui d' "entraîneur subordonné" à une fédération sportive délégataire de l'État. (Oui, Maître ! Oui, Chef !)
Pourquoi ont-ils toujours attendu que ce soient les fédérations (amateurs) et Jeunesse et Sports (État) qui leur proposent un "diplôme professionnel d'animateur sportif de club" ?
Ont-ils cru qu'ils étaient devenus avec une ceinture noire, quelques techniques de projection et des médailles de champions, des "maîtres" de l'enseignement du judo ? Des "pédagogues" de la formation enfantine ? Des "personnalités" cultivées et des "techniciens" de haut-niveau ? Des entraîneurs "formateurs" de champions du monde ? Des experts de la profession ? (Certains l'ont cru et ont les postes !)
L'État et les fédérations ne peuvent que dire : "Vous n'avez qu'à vous "débrouiller" avec votre branche professionnelle et vos syndicats, et même créer vos propres diplômes…". Ils savent bien que vous en êtes incapables. En attendant, ils vous concoctent un CQP bas niveau.
Et si les résultats sont mauvais, ils pourront toujours dire que c'est à cause de vous…
Et c'est bien le cas : vous héritez des pionniers fédéraux du Judo français.
Il est sûr que pour construire un CQP, il faudrait engager et payer cher un ingénieur de la formation professionnelle… ça existe.
Voilà à quoi pourrait servir une partie des licences versées à la fédé en pure perte depuis 60 ans. Car c'est avec cet argent que la fédé exploite des bénévoles et des amateurs pour faire le travail de professionnels inéxistants.
Mais comme le judo est un sport et qu'il n'y a qu'une fédé de judo… un diplôme professionnel de Judo ne peut qu'être de la branche sportive monopolisée par les fédérations dépendantes du ministère des sports (dirigeants, professeurs de sports et confréries…).
Et lutter contre eux… c'est scier la branche sur laquelle vous engagez votre vie et votre avenir.
Changez de branche et faites tronc commun avec vos proches. Retournez aux racines du Judo et formez vous vous-mêmes.
Faire un autre métier n'empêche pas de continuer à faire du Judo.